Artiste-peintre et Illustratrice, la création a toujours été au cœur de la vie de Sylvia Baldeva. Déjà en Bulgarie, le pays de ses origines et de son enfance, elle fut immergée dans le monde de l’art, au sein d’une famille où l’on pratiquait et où l’on aimait l’art. C’est une passion qui est venue naturellement et qui est l’essence même de sa vie.
C’est ainsi que durant son parcours, elle put explorer différents domaines de la création : Arts Plastiques, Graphisme, Stylisme, Décoration, Illustration et Peinture, découvrant et exploitant le langage de chacun de ces univers tout en puisant de leurs singularités.
Sylvia Baldeva nous ouvre les portes de son univers empli de magie et de talent.
Rencontre avec l’aquarelliste Sylvia Baldeva
Léonard : Pouvez-vous tout d’abord nous parler de votre média de prédilection : l’aquarelle. Quelles sont les raisons de cet engouement pour cette technique plutôt qu’une autre ?
Sylvia Baldeva : C’est vrai que l’aquarelle et, dans une plus large mesure, toutes les techniques “fluides“ m’attirent de par leur imprévisibilité, les défis constants qu’elles offrent, la sensation de liberté. L’aquarelle est une des techniques les plus difficiles et c’est surement cet aspect indomptable qui m’attire aussi.
Léonard : Qu’en est-il de vos inspirations ? D’où vous vient cette force créative ?
Sylvia Baldeva : Dans ma création personnelle, c’est le processus même de création qui me passionne.
C’est la Liberté de création.
C’est d’une certaine façon un voyage entre les images, les ressentis, les émotions engrangées et l’inspiration du moment. Faire le choix juste à chaque étape et “laisser “ le sujet se dévoiler progressivement. Un jeu entre le contrôle et le lâcher-prise. Cela offre une création spontanée, authentique et libre. Comme une métaphore à la vie en quelque sorte.
Léonard : N’avez-vous tout de même pas quelques mentors que vous appréciez tout particulièrement ?
Sylvia Baldeva : Non pas de mentors. Par contre, il y a beaucoup d’artistes que j’aime et surtout beaucoup d’œuvres. Que ce soit de styles anciens ou contemporains, mon choix est toujours déterminé par le ressenti.
Je fonctionne au coup de cœur et la renommée d’un artiste n’est que secondaire.
Pour moi l’art c’est avant tout un échange entre deux personnes – l’artiste et le spectateur. Quelque chose de très subjectif !
Léonard : Vous êtes née en Bulgarie et votre père était un peintre reconnu, pensez-vous que l’on retrouve d’une certaine façon vos origines dans vos œuvres, à la fois celles de la terre et celles du sang ?
Sylvia Baldeva : J’en suis persuadée. Les influences sont à la base même de ma construction artistique. Mon père était Artiste-peintre et m’a transmis directement et indirectement l’amour pour le dessin et la peinture. Je pense aussi qu’il existe toute une iconographie de mon pays qui est en moi et qui doit s’entremêler avec celle que j’observe ici en France ou ailleurs. Cela donne des associations dans les sujets et le résultat visuel.
Léonard : Parlons technique, quels sont vos outils favoris pour peindre à l’aquarelle, et avez-vous un secret à partager avec les aquarellistes qui liraient votre témoignage ?
Sylvia Baldeva : Je travaille exclusivement sur papier de la marque Canson®. Les différentes gammes offrent des effets spécifiques et je les choisi en fonction du résultat que je souhaite obtenir.
Ensuite, je privilégie vos pinceaux, les Léonard et selon le projet ou le travail créatif, le choix se porte alors vers les pinceaux “aquarelle“, “calligraphie“ ou les pinceaux à formes spécifiques, qui apportent des effets intéressants. Pour l’illustration, j’utilise les pinceaux « Aquanomade » par exemple.
Pour les couleurs, j’utilise des marques variées, selon la teinte.
Enfin, une des astuces les plus importantes de l’aquarelle, impliquant toutefois un petit investissement, c’est le choix d’un matériel de qualité. En absence de celui-ci, le travail s’avère laborieux et le résultat n’est malheureusement pas à la hauteur.
Léonard : L’aquarelle est une pratique réputée difficile, mais qui attire toujours plus de nouveaux passionnés, quels seraient les meilleurs conseils que vous pourriez donner aux nouveaux pratiquants ?
Sylvia Baldeva : La technique de l’aquarelle offre de grandes possibilités de création. Dès que l’on sort du préjugé qu’elle ne peut être utilisée que pour l’ébauche ou les réalisations figuratives, l’exploration peut être vaste et très riche. C’est une technique authentique, la seule peut être qui ne peut être copiée ! C’est vrai qu’au début il faut l’apprivoiser et apprendre son “langage“, connaître ses particularités, pour mieux transgresser les codes et explorer des nouvelles pistes, plus libres et créatives.
Heureusement c’est une technique qui, comme le dessin, devient de nos jours, une valeur sûre dans l’art contemporain.
Le conseil que je peux donner aux nouveaux pratiquants, je le répète est d’acquérir un matériel de haute qualité. Cela évitera les déceptions, dues à la mauvaise qualité d’un papier, d’un pinceau ou des peintures utilisées. Ensuite, apprendre le langage propre de l’aquarelle et ne pas hésiter “à se jeter à l’eau“… La maitrise vient à force de travail et avec le temps.
Et surtout essayer, expérimenter, créer. Être et rester libre.
Pour en découvrir un peu plus sur le parcourt et les créations de Sylvia Baldeva :
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